Les publications d’histoire maritime

Publication : Paris colonial et anticolonial. Promenades dans la capitale. Une histoire de l’esclavage et de la colonisation. Dorigny Marcel et Ruscio Alain, Éditions Hémisphères, 2024. Illustration : Au planteur, au planteur rue des Petits-Carreaux, Paris

Paris colonial et anticolonial. Promenades dans la capitale. Une histoire de l’esclavage et de la colonisation.

JAN 24

Marcel Dorigny & Alain Ruscio

     En flânant dans Paris, le touriste ou le simple curieux sera surpris d’y découvrir tant de témoignages de la colonisation française et de l’esclavage.
     Noms de rues et de places, mascarons, cariatides, bas-reliefs, fresques ou façades entières, monuments et sculptures… : sous les yeux du promeneur se déroule l’histoire multiséculaire de la France d’outre-mer, et celle des acteurs de la colonisation.
     Mais aussi des pans entiers de combats menés depuis le XVIIIe siècle pour dénoncer l’esclavage, la traite voire la colonisation elle-même, sans oublier la modeste place récemment faite aux combattants qui, dans les colonies, se sont illustrés dans leur lutte pour l’abolition de l’esclavage, qu’ils aient été victorieux ou vaincus.



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Publication : Traites négrières en France méditerranéenne au XVIIIe-XIXe siècle. Trafic infâme et discours vertueux.  Buti Gilbert. Illustration : Manufactures d'esclaves, entretenues par des commerçants de quatre pays européens du golfe de Guinée dans ce qui est aujourd'hui le Nigeria, 1746.

Traites négrières en France méditerranéenne au XVIIIe-XIXe siècle. Trafic infâme et discours vertueux.

NOV 23

Gilbert Buti

     La France méridionale, surtout Marseille, n'a pas ignoré la traite négrière. Le trafic, attesté dès la fin du XVIIe siècle, y connaît une progression fulgurante à la fin du siècle des Lumières. L'auteur fait revivre une page d'histoire enfouie de l'" infâme trafic " et des discours vertueux. Un navire négrier quittait Marseille tous les trois ans avant 1783. Ils sont neuf à aller à la " traite des Noirs " entre 1783 et 1793.
     C'est peu par rapport à d'autres places marchandes, mais la croissance est importante et soudaine. Choix économiques de nouvelles figures marchandes ou modifications de stratégies de vénérables maisons de négoce ? Le plus singulier, c'est que ce boom se situe au moment où des discours condamnant la traite commencent à circuler. Des " paroles vertueuses ", d'une extraordinaire modernité, qui émanent de magistrats, de négociants, de chroniqueurs et de poètes, mais qui, finalement, n'ont guère d'incidence.
     Retrouver les traces de ce trafic méconnu exige de mobiliser un large éventail de sources, de débusquer des éléments glissés furtivement dans des documents de nature variée : inventaire après décès, transcription d'un contrat de mariage, journal de bord d'un capitaine négrier, enregistrement officiel des gens de couleur. La traite négrière n'a pas laissé ici de témoins de pierre comparables aux mascarons avec " têtes de nègres " qui ornent les façades des demeures de négociants à Bordeaux ou Nantes.
     Seule une " mémoire de papier ", fragmentée, fragile et sujette à l'oubli, sinon à l'incrédulité, permet de mettre au jour une page d'histoire enfouie de l'infâme trafic et des discours vertueux.

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