Les publications d’histoire maritime

Publication : Hervé Retureau, Pierre Isaac BOUGET, un capitaine sablais. Illustration photo de mer

Pierre Isaac BOUGET, un capitaine sablais

OCT 23

Hervé Retureau

     Au milieu du XIXe siècle, le port des Sables d'Olonne est en pleine métamorphoses. Après avoir consacré plus d'un siècle et demi à l'économie de la pêche de la morue, il doit se trouver une nouvelle voie : ce sera celle de l'économie de la sardine et de la conserverie de poisson. C'est ici que l'on croise le chemin de Pierre Isaac Bouget (1826-1883) un capitaine de navire qui va gravir, un à un, les échelons de la société maritime pour commander à son tour un jour. Le port des Sables reste cependant son port d'attache principal. Ce travail de recherche a pu se concrétiser grâce aux archives détenues par les descendants de ce capitaine et le croisement des données avec celles conservées au Service historique de Rochefort. Le texte est agrémenté de dessins réalisés au crayon par le capitaine.

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Publication : François Schwerer, À l'école de l'Amiral Courbet. Illustration carte de 1895 de L.Smith,graveur.

À l'école de l'Amiral Courbet

JUIN 23

François Schwerer

     Figure emblématique de la Royale, l’amiral Courbet (1883-1885) devint célèbre par ses campagnes victorieuses au Tonkin et dans les mers de Chine pendant la guerre franco-chinoise de 1883-1885. Grâce à elles la France récupéra le Tonkin et l’Annam pour constituer avec la Cochinchine, le Cambodge et le Laos, l’Indochine Française. Les Français occupèrent alors, sur ordre de Jules Ferry, Formose et les iles Pescadores, – aujourd’hui revendiquées par la Chine- pour disposer d’une base rivale de Hong Kong… Contestée au Parlement, cette politique provoqua la chute de « Ferry-Tonkin » accusé, non sans raison, d’attentisme et de mollesse dans cette guerre. Mais ces succès retentirent positivement dans l’opinion publique et redonnèrent le moral à la Marine critiquée pour sa discrétion pendant la désastreuse guerre de 1870. La France de la IIIème République reprenait son rang dans le concert des puissances européennes en compétition pour de nouvelles sphères d’influence.

     Reprenant la totalité de la carrière de l’amiral Courbet, cette biographie dévoile ce qui aux yeux de ses compagnons d’armes faisait de lui un chef de guerre « sans peur et sans reproche », ainsi que les raisons, pour des générations de marins, de se réclamer des principes et des valeurs qu’il mettait en pratique : le courage, l’audace, l’art du commandement, le respect de la vie de ses hommes, le don de soi, le service de la Patrie et aussi une relation exigeante et sans aménité, mais loyale avec le pouvoir politique, source néanmoins de frustrations jusqu’à sa mort en juin 1885 aux iles Pescadores. Pierre Loti et quelques frères d’armes étaient présents à ses côtés pour s’en faire les hérauts pour la postérité.

     Un livre salutaire par ces temps « d’omission » des figures héroïques de l’histoire de France et de réécriture de l’expansion coloniale. Un plaidoyer pour la vocation maritime de la France, qui inclut toujours ce stratégique détroit de Taïwan, l’une des zones les plus sensibles du monde.

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Publication : Eric Roulet, Roberto Barazzutti, Agnès Delahaye, Pieter C. Emmer, Élodie Peyrol-Kleiber. LES PREMIERES COMPAGNIES DANS L’ATLANTIQUE 1600-1650. Tome III États et compagnies.

Les premières compagnies dans l’Atlantique 1600-1650

Avr 23

Eric Roulet, Roberto Barazzutti, Agnès Delahaye, Pieter C. Emmer, Élodie Peyrol-Kleiber.

 

     Les compagnies de commerce et de colonisation du XVe siècle ne bénéficient pas dans l’historiographie d’une bonne image. Elles sont jugées peu efficaces, voire inutiles et inadaptées. Les travaux de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle les ont depuis longtemps condamnées. Il est nécessaire d’aborder autrement la question de leur place dans la première globalisation en les remplaçant au cœur du dispositif d’expansion européen, et en privilégiant une démarche résolument comparatiste prenant en compte les entreprises françaises, anglaises et néerlandaises.

     Pour ne regarder que celles qui s’intéressent à l’espace atlantique, le plus fortement concurrentiel, force est de remarquer qu’elles ont joué un rôle essentiel dans la colonisation de l’Amérique au XVIIe siècle, avec l’approbation de leurs gouvernements respectifs, et dans le développement du trafic transocéanique. Mais quoique soutenus par les États, dont elles ont obtenu des privilèges, elles n’en ont pas moins une existence propre, ce sont des entreprises privées supportées par des actionnaires qui en attendent des bénéfices.

     Cet ouvrage est le troisième volet d’une enquête sur les aspects entrepreneuriaux des compagnies. Il est consacré aux rapports complexes entretenus entre la puissance publique et les compagnies.

 

 

 

 

 

illustration : La Bataille du Texel, 29 juin 1694-Louis-Eugène-Gabriel Isabey, détail

Les Marins du Roi soleil

Avr 23

Michel Vergé-Franceschi
André Zysberg
Marie-Christine Varachaud

     Comment l’essor de la marine a joué un rôle moteur dans l’émergence de la France moderne.
     L’identité maritime de la France s’est façonnée au fur et à mesure que la monarchie capétienne portait ses limites vers le littoral de l’Atlantique et de la Méditerranée. Des provinces telles que la Bretagne ou la Provence ne sont pas intégrées à la France avant le XVIe siècle, voire le milieu du XVIIe siècle dans le cas de la Flandre et du Roussillon. Le long règne de Louis XIV (1643-1715) représente à cet égard une époque de mutation du vieux royaume terrien. C’est le siècle du développement de la marine royale qui tient tête aux puissances maritimes de l’Europe du Nord-Ouest, de l’essor des pêches lointaines vers les bancs de Terre-Neuve, des exploits réalisés par les corsaires de Saint-Malo et de Dunkerque, de l’expansion du commerce vers le Levant et les Antilles, des premiers voyages dans la mer du Sud (le Pacifique). Les portes de la mer s’ouvrent à coups de décisions politiques et de grands projets portuaires, comme à Lorient, Rochefort ou Sète, autant de ports qui sont fondés au cours des années 1670, tandis que Brest, Toulon, Dunkerque et Marseille sont remodelés par des architectes et des ingénieurs de talent, tels Vauban.
     Une grande synthèse qui offre aussi une histoire de la vie quotidienne des marins du Grand Siècle.

 

 

 

 

 

illustration : carte antilles

Des capitaines protestants et Louis XIV

Mar 23

Claude-Youenn Roussel

     Malgré l’Édit de Nantes, les protestants, sous Louis XIV, étaient mal vus en France. Ils trouvèrent un exutoire dans la Caraïbe où leur esprit d’entreprise, leur rôle dans l’administration de la Compagnie des Indes occidentales, le commerce, la Marine, et les plantations, facilitèrent leur culte. Devant les grands besoins en marins de Colbert, le protestantisme de ceux du golfe de Gascogne, ou même leur aptitude, ne fut pas un obstacle, même pour une place de capitaine. Au-dessus, la conversion était obligatoire.
     Ce livre expose, à partir d’archives peu connues, les attaques incessantes des Anglais contre la Guadeloupe, la Martinique, , mais aussi le chapelet des petites et très riches îles : Saint-Cristophe, Saint-Eustache, le grand assaut français de Curaçao en 1673, les aventures du Trébutor. Le drame final de notre ouvrage se nouera sur les côtes d’Aquitaine, quand bien avant la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, la présence d’un protestant dans le jury d’un procès naval à la Rochelle provoquera l’intervention rageuse, et inédite à ce jour, du Roi-soleil.


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illustration : Paul Cézanne, Le Golfe de Marseille vu de l'Estaque, v.1885, Metropolitan Museum of Art de New York.

Mémoires de mer, cévenoles

Nov 22

Claude Rouquette

     À la suite du Collège de Neptune et de Bessèges, abondance, déclin et renouveau d’une cité cévenole, l’historien de marine poursuit le récit des relations des Cévennes avec la mer à travers son expérience de matelot mécanicien à capitaine de corvette, dans la Marine nationale. Il a reconstitué le cheminement du bois de construction navale prélevé dans l’ancienne province du Languedoc en explorant les forêts des Pyrénées à l’Allier, du Gévaudan au Vivarais, qui approvisionnaient les ports de la Méditerranée et les arsenaux de Marseille et Toulon. Il nous raconte la transition des vaisseaux à voiles aux bâtiments de combat construits avec le fer et l’acier des fonderies et des forges de Tamaris et de Bessèges, propulsés par le charbon des Cévennes. Pour conclure, il encourage les jeunes générations à parcourir les mers, les océans et les continents en leur proposant de s’engager dans de nouvelles explorations maritimes et scientifiques.

     Préface de l’Amiral Christophe Prazuck.

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illustration : Vue du port de Bordeaux, prise du château Trompette, 1759

Les Mutins de la mer

Avr 22

Alain Cabantous et Gilbert Buti

     Selon la légende et les autorités, les marins des XVIIe et XVIIIe siècles en Europe occidentale n’étaient que dangereux mutins et déserteurs, susceptibles de troubler l’ordre à bord des navires et dans les villes portuaires.
     Mais les navires et les ports d’antan étaient-ils vraiment des repaires et des fabriques de gibiers de potence ? Alain Cabantous, éminent spécialiste de ce sujet, assisté de Gilbert Buti, autre spécialiste du monde maritime et responsable de la délégation Méditerranée à la SFHM, s’est lancé dans une très intéressante et minutieuse relecture de ces légendes.
     Cet ouvrage majeur et passionnant décrypte notre mémoire collective, façonnée hier par la littérature, aujourd’hui par le cinéma et la bande dessinée

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illustration : Le combat de Grand Port, huile sur toile de Pierre-Julien Gilbert, 1810

Les marins français (1789-1830)

Déc 21

Éric Schérer

     Après Les uniformes des officiers de la marine, 1830-1940, paru en 2011, et Équipages et fonctionnaires de la marine, corps et uniformes, 1830-1940, paru en 2017, le vice-amiral d’escadre Éric Schérer nous propose un voyage rétrospectif dans la marine des périodes troublées de la Révolution française, du Consulat, de l’Empire et de la Restauration.
     Ce nouveau livre, Les marins français, 1789-1830 vous fera découvrir d’une part l’histoire du corps social des marins de 1789 à 1830, qui a traversé des périodes particulièrement marquantes de l’histoire de notre nation, et d’autre part l’évolution de leurs uniformes, qui se sont adaptés à la mode du moment, au régime politique en vigueur et à l’emploi de la marine par le pouvoir exécutif.

 

 

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