L'historique de la SFHM

 

     La Société Française d’Histoire Maritime est une association héritière de la Commission Française d’Histoire Maritime, sous-commission nationale de la Commission Internationale d’Histoire Maritime, dont la création est à mettre au crédit de la France.
     C’est en effet, en 1955, à Rome, au cours du Xe Congrès international des sciences historiques, que décision fut prise, par la France, d’entreprendre la révision du Glossaire nautique d’Augustin Jal (Paris, 1848), dictionnaire polyglotte des termes de la marine à voile. Cette décision, suivie d’un vœu émis au cours d’un premier colloque international d’ histoire maritime, tenu en 1956 à Paris, aboutit finalement, avec des buts très élargis, à la constitution en 1959 du Groupe international d’histoire maritime. Lors du XIe Congrès international des sciences historiques, de Stockholm, ce « Groupe international » fut transformé, en date du 20 août 1960, en « Commission internationale », sur l’initiative du Professeur Michel Mollat : celui-ci a assumé la présidence de cette Commission internationale de 1960 à 1980.
     Le premier point de ses statuts, adoptés, lors du Ve Colloque international d’histoire maritime, tenu à Lisbonne, le 14 septembre 1960, précise que « La Commission internationale d’histoire maritime a pour objet d’établir des contacts et de faciliter la coordination des recherches entre les spécialistes de toutes les branches de l’histoire maritime…elle inclut dans son programme de travail l’histoire de l’expansion outre-mer sous toutes ses formes ».
     Lors de sa première réunion statutaire à Vienne, en Autriche, le 4 septembre 1965, la Commission internationale d’histoire maritime comptait déjà plus de trente sous-commissions nationales. Parmi celles-ci, la France, représentée par l’Académie de Marine et le Comité de Documentation Historique de la Marine. C’est avec leur aide, et avec celle du CNRS et de l’UNESCO, que la Commission internationale entreprit de grands travaux, initiés par la France : la Bibliographie de l’Histoire des Grandes Routes Maritimes, des travaux de lexicographie, et notamment la tenue d’une quinzaine de colloques internationaux qui se sont tenus sur tous les continents.
     Juridiquement, la Commission française d’histoire maritime (CFHM) s’est constituée en association privée selon la loi de 1901, lors de son assemblée générale constitutive du 28 juin 1979. Elle fut déclarée à la Préfecture de Police de Paris le 24 juillet suivant et cette déclaration fut publiée dans le Journal Officiel des 6 et 7 août 1979. Ses statuts, ses structures, son « lancement » furent essentiellement l’œuvre de Madame Ulane Bonnel, entourée des autres membres du conseil d’organisation. La Commission s’est donnée comme objet 1) d’adhérer à la Commission internationale d’histoire maritime, en qualité de membre national français, 2) d’encourager, partout en France et dans la mesure de ses moyens, l’étude de l’histoire maritime au sens large, et 3) de publier à l’intention de ses membres une lettre d’information et de liaison, bientôt transformée en Chronique d’histoire maritime. Cette Chronique débuta en 1980, avec un premier numéro de 24 pages, tandis que le numéro 10, du 2e semestre 1984, en comptait déjà 72.
     Le premier président de cette Commission française d’histoire maritime fut l’Amiral de Lachadenède.
     Sous l’impulsion du Professeur Jean-Louis Miège, alors président de la Commission, un projet d’implantation locale de la Commission nationale fut engagé dès 1984 et donna lieu à une première réalisation sous l’appellation « Délégation Méditerranée ». Les objectifs de favoriser le recrutement de nouveaux membres, une plus large extension des activités sur le plan local et régional, ainsi qu’une meilleure connaissance des membres de la commission entre eux, ont été largement atteints par la création de diverses délégations régionales.
     Organisée par le Professeur Philippe Haudrère, alors président de la CFHM et par l’Inspecteur général des Archives de France, Monsieur Etienne Taillemite, président du Comité de Documentation Historique de la Marine, la fusion entre ces deux organismes donna naissance, le 10 octobre 2000, à la Société Française d’Histoire Maritime (SFHM).

Christiane Villain-Gandossi, ancienne vice-présidente de la SFHM

Les buts de la SFHM

 

     La Société Française d’Histoire Maritime (SFHM) a pour objet :
- d’encourager et de promouvoir la recherche scientifique en histoire maritime
- de fédérer ceux qui œuvrent pour l’Histoire maritime et ceux qui s’y intéressent
- de contribuer à la sauvegarde du patrimoine maritime
- de diffuser des informations auprès des chercheurs qui s’intéressent à ce domaine, notamment par une revue s’intitulant Chronique ou par des colloques
- de récompenser des auteurs particulièrement méritants par des prix
- de représenter la France auprès de la Commission Internationale d’Histoire Maritime et d’autres instances internationales consacrées à l’histoire maritime et d’y voter au nom de la France.

Les statuts (et le règlement intérieur) de la SFHM

 

     Ce document a pour objectif de préciser les statuts de la Société Française d’Histoire Maritime (SFHM) dont l’action s’exerce sous diverses formes et notamment par :
• l’organisation de conférences périodiques, de colloques, de séminaires ;
• par des visites consacrées au patrimoine maritime ou à l’histoire maritime ;
• par la participation à des manifestations de cette nature animées par d’autres institutions ;
• par la réalisation et la diffusion d’un bulletin périodique : la Chronique d’Histoire Maritime destinée à donner une information sur les études et les activités menées dans ces domaines ;
• par l’activité des délégations régionales ;
• par l’attribution de récompenses ou de prix.